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Quelques conseils pour réaliser une affiche efficace
Écrit pour le Blog d'Emmanuelle Menny Fleuridas | Catégorie: Pub et imprimé | Date: 2014
Pour qu’une affiche soit efficace, il faut faire "simple", que ce soit dans l’image ou dans le texte. La couleur est également un aspect très important dans l’affiche puisqu’elle sera vue en premier.
Attention, une affiche placée sur un véhicule (bus) doit être lue en moins de 5 secondes, alors que dans le bus, le spectateur s'attardera 5 minutes sur cette affiche...
L’affiche est un support de format variable qui véhicule divers types d’information.
Elle est utilisée pour diffuser un message. Peu importe le type d’affiche (informative, publicitaire, sociale, engagée, culturelle, de propagande, etc.), elle sera efficace si elle attire l’attention, suscite l’intérêt et la sympathie du public cible et mène celui-ci à l’action, à agir." Sylvie Pouliot, professeure au programme de design graphique de l’Université Laval et Maude Bouchard
Selon Josef Müller-Brockmann, un designer reconnu, «(...) en une fraction de seconde, l'affiche doit agir sur la pensée des passants, les contraignant à recevoir le message, à se laisser fasciner, à lire l'information par simple curiosité, avant que la raison n'intervienne et ne réagisse. Somme toute, une agression discrète, mais soigneusement préparée !»
Préparer son travail en amont
Connaître les besoins, consignes et contraintes (client visé, charte graphique, support d'impression) - Avoir ou acquérir des connaissances sur le sujet (lire des livres et journaux pour acquérir une culture minimum sur le sujet traité - Définir son objectif (vendre, faire de propagande, faire connaître...)
Pour vous aider à définir votre idée à communiquer, vous pouvez vous poser les questions suivantes : Quels moyens prendrez-vous pour répondre à votre objectif de communication? Quelles émotions utiliserez-vous pour atteindre votre public cible? Quelles cordes sensibles de votre public cible vous permettraient d’atteindre votre objectif ?
Une affiche ne se réalise pas seul. Ne pas négliger l'étape du brainstorming préalable puis de l'évaluation collective au cours de réalisation.
Placer les informations indispensables :
• Qui communique (nom, logo)
• Quel est l’objet de cette communication (concert, exposition, vernissage, article en promo…)
• Quel est l’objectif de l’affiche ?
• Quand aura lieu l’événement concerné
• Où aura-t-il lieu ?
• Quel est le public concerné ? Qui contacter et comment pour avoir plus d’informations.
Soigner la mise en page
• Trouver un titre assez grand pour être vu de loin
• Les visuels principaux doivent être suffisamment grands pour être vus de loin.
• Pas de blocs de texte
• Pas de surcharge.
• Informations claires et concises
• Hiérarchiser le contenu : peu de polices de caractères différentes. Il est préférable de jouer avec les attributs de police et la taille, plutôt que d’avoir recours à des polices différentes.
• Les éléments déterminants doivent être vus du premier coup.
Respecter les règles d’association de couleurs et interrogez-vous sur la signification de la couleur dominante.
• (pas plus de 3 couleurs pour le texte).
• Choisir une couleur dominante et le groupe de couleurs associées
• utiliser les outils « couleur » d’Illustrator.
• L’utilisation pertinente des couleurs permet l’harmonie et la lisibilité.
• L’impression en noir sur fond blanc est interdite (réservée aux annonces officielles de l’administration)
Etre homogène.
Respecter son identité et viser sa cible
il faut se conformer à certains codes implicites (secteur d’activité) : Par exemple, si vous communiquez sur le golf, le vert et le blanc s’imposent. Pour exprimer le luxe il faut privilégier une police de caractères fine, un design épuré et des photos de très belle définition. L’association de couleurs vivent voire criardes vous positionnera immédiatement comme un discounteur. Une police de caractère épaisse sur fond sombre est « masculine »…
Placer des images efficaces – Pour cela voici quelques notions à connaître pour optimiser et structurer les images
• Le point de vue de référence ou neutre est celui d’une personne de 1,75 m qui regarde droit devant elle.
• Un point de vue improbable induit la complicité avec le spectateur.
• Le point de vue de l’image produite par une personne qui se cache (paparazzi) attise la curiosité du spectateur.
• Associer la distance, le flou, le net et la profondeur dynamise l’image.
• Angle de vue en plongée : dévalorisation du sujet sauf si le cadre est large.
• Angle de vue en contre-plongée : il magnifie le sujet.
• Travailler le cadrage (lumière, point de vue, distance, angle, pour stimuler l’imagination du spectateur (synecdoque : relation entre ce qui est montré et sur qui est suggéré ou évoqué par association d’idée).
• Avoir des images expressives - Cadrage serré : pas de place pour les enrichissements visuels - Cadrage moyen : possibilité d’ajouter un sujet secondaire. - Cadrage large ; Liberté de hiérarchiser les plans lointains.
• Pour rassurer le spectateur, organiser les éléments conformément au sens de lecture occidental et respecter une profondeur de champ reconstituant les trois dimensions : Pour cela, partager l’image en 9 parties égales (3 colonnes identiques et 3 rangées identiques), les objets de premier plan devraient se trouver dans la colonne de gauche, les objets intermédiaires dans la colonne centrale, les objets lointains dans la colonne de droite. (La ligne d’horizon se trouve un peu au-dessus du milieu de la ligne centrale.
• Signification de la verticalité : ascension, chute, scission, rythme.
• Signification de l’horizontalité : inertie, repos, lointain.
• Inclinaison : déséquilibre ; ascension ou descente, basculement.
• Arrondi : plénitude, douceur, sinuosité, indécision (courbe ouverte)
• Cercle, sphère : mouvement perpétuel et plénitude.
• Carré et cube : stabilité, lieux clos, associations d’idées, enfermement.
• Triangle et pyramide : stabilité, ascension, élévation intellectuelle ou spirituelle.
• Aérer les volumes,
• Travailler les ombres,
• Travailler la lumière,
• Organiser les relations entre les éléments importants, secondaires et les détails.
Travailler la lumière des images et de l’affiche en général, pour cela voici quelques notions à rappeler :
Les ombres sont produites par :
• Lumière directe par une source lumineuse pour révéler un objet.
• Lumière indirecte (pour le reflet d’un objet directement éclairé).
• Lumière directe et indirecte pour atteindre un objet.
Il faut ombrer les objets : la source lumineuse éclaire certaines parties alors que les autres sont sombres.
Il faut respecter l’ombre propre et l’ombre portée des objets.
Il faut utiliser la lumière pour modeler les objets ou sujets et éventuellement rajouter des éclairages secondaires pour accentuer l’expression et/ou l’atmosphère.
Préférer une lumière douce pour : les portraits, les tissus, les fourrures, les huiles, les thèmes attendrissants, l’innocence, l’affection, l’amour, les mets raffinés…
Préférer la lumière crue pour souligner, stigmatiser ou représenter l’eau, le métal, le verre, les pierres précieuses auxquels la lumière apporte contrastes et reflets qui les magnifient.
Utiliser la couleur à bon escient.
Jouer sur les matières et textures pour affiner la clarté du message.
Rythmer l’image si nécessaire – voici quelques notions à ne pas oublier
• Simuler le mouvement avec des symboles ou une disposition des médias de l’affiche : La flèche, la ligne oblique, le flou de bouger sont autant d’outils pour évoquer le mouvement…
• Le tempo : Une succession de motifs semblables donne un tempo. Un horizon plat équivaut à une absence de tempo. Des courbes au loin animent le décor, tout comme la répétition de volumes verticaux ou de pics pointus.
Organiser son document en tenant compte du nombre d’or : l’esthétique mathématique.
Désigné par la lettre φ (phi), de valeur approximative 1,618 033 988 7 il donne une idée de proportions idéales.
« Il intervient dans la construction dupentagonerégulier et du rectangle d'or. Ses propriétésalgébriquesle lient à la suite de Fibonacci et permettent de définir une « arithmétique du nombre d'or », cadre de nombreuses démonstrations.
L'histoire de cette proportion commence à une période reculée de l'antiquité grecque. À la Renaissance, Luca Pacioli, un moine franciscain italien, la met à l'honneur dans un manuel de mathématiques et la surnomme divine proportion en l'associant à un idéal envoyé du ciel. Cette vision se développe et s'enrichit d'une dimension esthétique, principalement au cours desxixeet xxe siècles où naissent les termes de section dorée et de nombre d'or.
Le nombre d'or se trouve parfois dans la nature ou des œuvres humaines, comme dans les capitules du tournesol ou dans certains monuments à l'exemple de ceux conçus parLe Corbusier. Il est aussi étudié comme une clé explicative du monde, particulièrement pour la « beauté ». Il est érigé en théorie esthétique et justifié par des arguments d'ordre scientifique ou mystique : omniprésence dans les sciences de la nature et de la vie, proportions du corps humain ou dans les arts comme la peinture, l'architecture ou la musique. » Wikipédia
Pour disposer les éléments de l’affiche, utiliser le rectangle d’or. Le rectangle d’or est un rectangle dont la longueur est égale à φ (phi) fois la largeur : L=1,618 033 988 7 * l.
Puis construire des carrés tels que cela et montré sur le schéma qui suit. De tels carrés se construisent à l’infini. Tracer les arcs de cercles ayant pour centre un des sommets de chaque carré, tel que cela est représenté. On obtient une spirale d'or. Utiliser ces géométries pour placer les médias de l’affiche, contribue à augmenter sa puissance esthétique et son impact.
En effet, bien que sujette à polémiques, il semble admis que l’utilisation du nombre d’or dans les représentions visuelles contribue à leur donner la « divine proportion » artistique. L’enjeu esthétique de cette technique est d’obtenir un résultat harmonieux aux yeux de tous.
Le centre de la spirale d’or est le point vers lequel l’œil et attiré…
Affiche et typographie
Peu de lettres capitales - Privilégier des caractères d'une même famille de police (la meilleure est la famille "univers" de Frutiger). Opter pour les variantes de graisse et d'inclinaison.
A quelle taille et selon quelle définition travailler ?
Par exemple pour la résolution pour une image de 4 par 3 : c'est du 30x40 à 300 dpi. à l'impression, pour produire le ratio x10 sur la taille, la résolution sera divisée par 10 : soit 30 dpi, ce qui est largement suffisant pour une très grande image.
Bibliographie
• Les fondamentaux du design graphique - Communiquer par l’image – Joannes – Dunod-
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